Toujours tendre, toujours discrète,
En silence triomphera.
Je comprends fort peu tout cela ;
Mais je vous avouerai que je suis enchantée
De voir de beaux Français, et d’en être fêtée.
Scène VI
Sanchette et Hernand sont sur le devant, la princesse DE NAVARRE arrive par un des côtés du fond sur le théâtre, entre DON MORILLOet le duc de foix
à Morillo
Oui, monsieur, nous allons partir.
à part.
Amour, daigne éloigner un départ qui me tue.
à Hernand
On ne commence point.
Je ne peux me tenir ;
Quand aurai— je une fête aux yeux de l’inconnue ?
Je la verrai jalouse, et c’est un grand plaisir.
constance voulant passer par une porte, elle s’ouyre, et paraît remplie de guerriers.
Que vois-je, oh ciel, fuis— je trahie ?
Ce passage : rempli de guerriers menaçants !
Quoi Don Pedre en ces lieux étend sa tyrannie ?
La frayeur trouble tous mes sens.
(Les guerriers entrent sur la scène précédés de trompettes, et tous les aéleurs de la comédie se rangent d’un côté du théâtre, )
Jeune beauté cessez de vous plaindre,
Bannissez vos terreurs,
C’est vous qu’il faut craindre :
Bannissez vos terreurs,
C’est vous qu’il faut craindre,
Régnez sur nos cœurs.
le chœur répète.
Jeune beauté cessez de vous plaindre,
(Marche de guerriers dansants. )