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Il est né de leur sang, ils prendront sa défense ;
Ils ont assez longtemps trahi son innocence. 
De son lâche assassin je peindrai les fureurs :
L'horreur et la vengeance empliront tous les coeurs.
Tyrans, craignez les cris et les pleurs d'une mère.
On vient. Ah ! Je frissonne. Ah ! Tout me désespère.
On m'appelle, et mon fils est au bord du cercueil ;  
Le tyran peut encor l'y plonger d'un coup d'oeil.
Aux sacrificateurs.
Ministres rigoureux du monstre qui m'opprime,
Vous venez à l'autel entraîner la victime.
Ô vengeance ! ô tendresse ! ô nature ! ô devoir !
Qu'allez-vous ordonner d'un coeur au désespoir ?