Page:Vivien - heure mains jointes 1906.djvu/9

Cette page a été validée par deux contributeurs.


À L’HEURE DES MAINS JOINTES


Jai puérilisé mon cœur dans l’innocence
De notre amour, éveil de calice enchanté.
Dans les jardins où se parfume le silence,
Où le rire lascif retrouve l’innocence,
Ô chère ! je t’adore avec simplicité.

Tes doigts se sont noués autour de mon cœur rude.
En un balbutiement pareil au cri naïf
De l’inexpérience et de la gratitude,
Je te dirai comment, lasse de la mer rude,
J’ai jeté l’ancre au port où s’amarre l’esquif.