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XX


Le tourment de l’avril s’éteignit enfin. L’été, cher à Notre-Dame des Fièvres, s’exhala de la terre brûlante. L’image de Vally régnait implacablement sur les heures torrides. L’image de Vally consumait mon sang et desséchait mes moelles. Je craignais les fleurs, comme de sournois adversaires ; je craignais la musique, comme une perfide ennemie ; car fleurs et musique recélaient toutes les trahisons du souvenir. Elles évoquaient lâchement les cruels yeux bleus que je haïssais et que j’adorais tout ensemble. Les colères voluptueuses d’autrefois me déchiraient,