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FLAMBEAUX ÉTEINTS


Voici la place où ton corps chaud s’est détendu,
Le coussin frais où s’est roulé ta chaude tete,
Le luth, qui souligna l’éloquente requête,
Le ciel peint, reflété dans ton regard perdu.

Tes ongles ont meurtri ma chair, parmi les soies,
Et j’en porte la trace orgueilleuse… Tes fards
S’envolent en poussière, et sur les lits épars
Tes voiles oubliés nous évoquent les joies.

Implacables, ainsi que d’ingénus témoins,
Les choses sont, dans leur netteté qui m’accuse,
Le rappel froid et clair de cette nuit confuse.
Des parfums oubliés persistent dans les coins.