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ANNE BOLEYN


XX


Parmi toutes les terreurs, une ancienne affection persiste. Dans sa prison, et sachant être très près de la mort, Anne parlera de ce doux poète qui fut de ses amis et vantera ses vers.

Ces vers furent exquis, selon le goût du temps d’alors. Un peu précieux, un peu alambiqués, mais exquis.

Lui-même parle dans ses vers du péril qui la menaça lors du mois de mai, — ce mois fatal où périt Anne Boleyn.

La douce et loyale sœur du poète apporte à la Reine prisonnière une consolation passagère. Avec une noble hardiesse elle fit parvenir au Roi cette lettre noble et triste qu’écrivit dans sa geôle Anne Boleyn.