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ANNE BOLEYN

Et voilà que le roi se retrouve toujours et toujours dans le jeu de mistress Anne.

La belle jeune Anne Boleyn rit, — un peu trop haut, peut-être, — et la pauvre Reine ne se peut contenir plus longtemps.

Elle dit un peu aigrement à celle qui triomphe, en faisant allusion aux autres maîtresses qui, passagèrement, la firent pleurer :

« Vous ne ressemblez point aux autres, mistress Anne…

« Celles-là étaient contentes, quel que fût le jeu… Mais vous êtes tout autre… Vous ne serez contente, Mistress Anne[1]. »

Ce fut toute la vengeance de la pauvre Reine impuissante et brisée.



Ce gros et lourd prince, Henri VIII, roi d’Angleterre, était affligé d’un amour violent et irréfléchi pour les lettres.

  1. Ici, discrète allusion au jeu d’échecs.