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temps actuel à citer qu’un seul théâtre — le Deutsches Theater, inauguré à Munich au mois d’octobre 1896, et qui est un théâtre populaire où l’on joue de préférence le drame — dans lequel, comme le mentionnait naguère M. Albert Carré, au cours d’un rapport au ministre des Beaux-Arts sur les résultats de sa mission d’étude des théâtres en Allemagne et en Autriche, « un seul homme suffit qui, placé devant un tableau indicateur, fait à son gré, et du bout du doigt, descendre les rideaux et les frises, s’ouvrir les trappes, surgir les fermes et les praticables, glisser sur leurs rails les portants de fer et, enfin, monter ou s’abaisser le plancher de la scène qui, posé sur treize pivots en forme de vis, peut être amené au niveau de la salle et former avec elle une grande salle de bal. C’est le souffleur lui-même qui fait lever ou baisser le rideau, à l’aide d’un petit déclenchement[1] ».

Nous le voyons, du théâtre parfait, du théâtre idéal, nous sommes encore aujourd’hui singulièrement éloignés.

En attendant que nous arrivions enfin à le construire, il ne saurait donc être inutile de rechercher ce que nous avons jusqu’ici combiné et réalisé en vue de son exécution complète.

Et telle est l’étude que nous allons poursuivre.


  1. Albert Carré, Les théâtres en Allemagne et en Autriche, dans la Revue de Paris, année 1808. t. II.