complète au cas d’un sinistre toujours possible et toujours à redouter.
Voilà pour le public !
En ce qui concerne à présent le personnel même du théâtre, qui mérite bien aussi quelques attentions, non moins de dispositions spéciales sont à arrêter.
Un théâtre idéal, en effet, en même temps qu’il assure à ses hôtes tous les avantages désirables, doit encore être combiné de telle sorte que les artistes qui y jouent y trouvent toutes leurs aises, que la mise en scène y puisse être réalisée de la façon la plus parfaite, que le personnel qui y travaille, enfin, y soit installé de façon vraiment convenable[1].
Mais, pour qu’il en soit ainsi, bien des conditions sont à réunir.
Tout d’abord, la scène doit être suffisamment ample, avec des dépendances appropriées. En son
- ↑ Il est à remarquer en effet que beaucoup de nos théâtres actuels — pour ne pas dire presque tous — constituent pour leur personnel d’artistes, de machinistes, d’habilleurs, de costumiers, de figurants, etc. — quand ce n’est pas pour le public assistant aux représentations — de véritables établissements insalubres infiniment plus redoutables pour la santé de ceux qui y séjournent que nombre d’ateliers ou d’usines pour lesquels l’administration avec juste raison exige des améliorations destinées à sauvegarder l’hygiène de tous.
scène, le colonel Grobert formulait de la façon suivante contre les théâtres les mieux installés de son temps : « L’air recueilli dans une des salles les moins saines de l’Hôtel-Dieu n’est pas à beaucoup près aussi corrompu que celui que l’on recueille, par le même procédé, dans une salle des grands spectacles de Paris, lorsque cette salle est pleine » (p. 8).