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grande majorité des spectateurs, avec des facilités d’accès aussi complètes que possible, et être d’un bel aspect décoratif.

Mais ce n’est là qu’une bien faible part du problème à remplir.

Intérieurement, les dispositions de l’édifice doivent être telles que tout y concoure à assurer le bien-être et l’agrément des assistants, et aussi les, commodités les plus parfaites aux besoins des divers services, ceux de la scène, comme ceux de l’administration pure.

Ainsi, la salle sera élégante et jolie ; ses formes auront été étudiées de telle sorte que de toutes les places la vue et l’oreille seront satisfaites ; les visiteurs y jouiront d’un confort complet ; de plus, ils pourront y séjourner sans avoir rien à redouter pour leur santé[1] et ils y seront enfin en sûreté

  1. A cet égard, il est beaucoup à faire, dans tous les théâtres sans exception. La question, au surplus, n’est pas nouvelle, et M. le docteur Hanriot, de l’Académie de médecine et membre du Conseil d’hygiène, en allant prélever, dans les salles de spectacles, de l’air afin de l’analyser, et en demandant pour les théâtres :
    1° Une aération meilleure et naturelle ;
    2° De larges baies par lesquelles entreraient les rayons du soleil ;
    3° Le velours remplacé par le cuir et la suppression des rideaux d’avant-scène en étoffe ;
    4° Les meubles, les boiseries revêtus d’un vernis laqué sur lequel on pourrait promener une éponge imbibée d’eau ;
    5° Le sol imperméable, afin de pouvoir être lavé, et recouvert d’un léger gravier qui, balayé chaque jour, entraînerait avec lui, sans les soulever dans l’air, toutes les scories…, etc., M. Hanriot ne fait en réalité rien autre chose que renouveler et préciser les critiques virulentes que dès le début du siècle passé, en 1809, dans un fort intéressant ouvrage, De l’exécution dramatique considérée dans ses rapports avec le matériel de la salle et de la