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ALEXIS DURAND.

Des causes purement matérielles le réduisirent à s’embarquer seulement pour Bordeaux. Là, il apprit le débarquement de Napoléon. Rappelé sous les drapeaux où l’attendait le grade de sous-lieutenant dans la garde nationale mobilisée, il partit. Les Vendéens l’arrêtèrent à Saint-Maixent ; mais, au bout de trois semaines, il fut arraché de leurs mains par la gendarmerie. Il se remit en route et arriva à Soissons, le jour de la bataille de Waterloo.

Après la seconde restauration, il retourna à Bordeaux. Bientôt il parcourut tout le midi de la France, visitant tous les musées, tous les édifices, toutes les ruines. Mais depuis longtemps le fantôme de Rome apparaissait à son imagination ardente, et, le printemps suivant, il prit la route de Lyon, par la Bourgogne, se dirigeant sur l’Italie, dont il commençait à parler la langue.

Durand résida quelque temps à Genève. Aux heures où il pouvait déposer le rabot, il