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CONSTANT HILBEY.

maitre offrit de le garder pour rien; mais cette offre fut refusée. Très contrarié lui-même , l'enfant s'attribua spontanément une vocation pour la pretrise. Le père déclara alors que ses movens ne lui permettaient pas d'envoyer son fils au séminaire. Admis à choisir parmi les élais manuels seulement, Hilbey se prononça pour celui de tourneur. En compagnie de ses parents, il se rendit à Méziilon pour entrer et apprentissage chez un homme de cet état. Ce voyage fut inutile , parce que le tourneur de- manda plus «l'argent que le père de Hilbey ne pouvait en donner. Celui-ci déclara aussitôt qu'il Il'y avait que le métier de tailleur qu'il pût faire apprendre à son fils. Ce ne fut pas sans verser beaucoup de larmes dans le sein de sa mère que l'enfant se decida à obéir.

Hilbey se souvient encore de l'impression penible que lui causa la vue d'un grand tablier de toile, dans lequel il fut presque littéralement emballé par son patron. Toutes les fois qu'il sortail ou qu il se trouvait en face de quelque