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CONSTANT HILBEY.

ses camarades, était pour lui d'une douceur et d'une bonté sans pareille. Pendant sept ans qu'il fréquenta l'ecole, il ne reçut pas une seule correction ; on ne le mit jamais en péni- lence. Il est vrai quil apprenait facilement. Mais, né avec un vif sentiment de la liberté, il mettait en lisage, auprès de sa mère, mille moyens captieux pour se soustraire à l'étude, On peut même avancer, sans crainte d'ètre contredil, qu'il s'arrangea de manière : pers dre agréablement les quatre cinquièmes d'une période de sept années consecutives. Il se plai- sait, surtout, dans ses longiles récréations, i xécuter de polits ouvrages manuels de fantai- sie qui nilaient bons i rien. Que de milliers de morceau de bois, subissant les caprices de son imagination enfantine, durent prendre, solis sa hachelie ou sous son rabot, les fornies essentiellement hiéroglyphiques!

Lorsque liilbey eut treize ans, on parla de le relirer de l'école pour lui faire apprendre un métier. Fort affligé de celle nouvelle son