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coutilliers, brigands, lesquels se faufilaient entre les cavaliers chargeant les uns contre les autres, coupaient les jarrets des chevaux, accrochaient les hommes d’armes, les désarçonnaient et les égorgeaient, ceux-ci ne pouvant se mouvoir une fois à terre. Pour ce genre de combat, la cotte d’armes était dangereuse, ou au moins fallait-il qu’elle fût assez rigide et collante pour ne pas donner prise aux crochets des piétons.

On avait commencé, sous Charles v, à adopter ces cottes roides et rembourrées, ainsi que le montrent les exemples précédents ; puis était survenue une période courte pendant laquelle, à l’imitation des vêtements civils, on avait adopté des cottes démesurément amples et longues ; mais cette mode n’avait pas été de longue durée, les cottes