Il y a autre chose, dans ces compositions, que le capricieux dévergondage d’une imagination encore un peu barbare ; il y a une profonde expérience, un calcul judicieux, un savoir étendu et une bien rare intelligence de l’application des nécessités de la structure à l’effet décoratif.
Nous donnons ici le cube de pierre employé dans ce réseau, à partir du niveau de la galerie à jour.
L’œil cube |
0m,94 |
Les colonnettes intérieures cubent |
2m,12 |
Les découpures au-dessus cubent |
2m,26 |
Les colonnettes extérieures cubent |
1m,84 |
Les petites colonnettes intermédiaires cubent |
0m,44 |
Les grandes découpures au-dessus cubent |
5m,42 |
Les petits redents cubent |
2m,86 |
Les morceaux d’arcatures sommiers cubent |
4m,41 |
Les redents intermédiaires cubent |
1m,47 |
Les grands morceaux d’arcatures cubent |
11m,28 |
Les morceaux d’entourage cubent |
18m,00 |
Les écoinçons cubent |
3m,40 |
Total |
54m,44 |
La surface de cette rose ayant 143m,00, le cube de pierre par mètre superficiel est de 0m,38 ; cube très-supérieur à celui de la rose occidentale.
Il nous faut maintenant examiner les sections des différents membres de cette rose (fig. 8). Le profil dont l’axe est en A est la section sur ab (voy. la fig. 7), sur les membres principaux de la rose. Le profil dont l’axe est en B est la section sur les membres secondaires c, d. Le profil dont l’axe est en C est la section sur les membres tertiaires, qui sont les redents. La section totale EF, comprenant les deux gros boudins principaux a, A, est faite sur ot, le profil se simplifiant à l’extrados comme il est marqué en G. Enfin le profil ee ee’ est la section sur fg (de l’ensemble), c’est-à-dire la section sur le grand cercle de l’écoinçon. La circonférence de la rose est donc formée des deux gros boudins principaux a, A, et en dedans du grand cercle de l’écoinçon qui subit une forte pression, il y a un supplément de force fe′ ; le boudin C du membre composant le redent étant reculé en c et relié au gros boudin par le biseau hh. À l’intérieur, le profil est simplifié comme le marque notre tracé en I. Ici les armatures de fer et vitraux ne sont plus posés contre le parement intérieur du réseau de pierre, mais pris en feuillure en V, de façon à mieux calfeutrer les panneaux et à empêcher les eaux pluviales de pénétrer à l’intérieur. En L, sont tracés les chapiteaux et bases des rayons principaux dont les gros boudins forment colonnettes ; la saillie des bases étant portée par un congé M sur la face, afin que le lit inférieur de cette base puisse tomber au nu du boudin ik.