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lit, afin d’être bien assurés du scellement. Pour les portes de moindre importance, qui doivent se développer entièrement dans des intérieurs, la feuillure étant près du parement (fig. 21), en A, le mamelon du gond doit être assez isolé pour permettre le développement total du vantail ; de plus, il n’est guère possible de le sceller diagonalement dans l’angle A, parce qu’on risquerait de faire éclater la pierre du parement. Souvent alors ces gonds sont disposés ainsi que le montre notre figure. Le mamelon est muni d’une queue B avec scellement inférieur en b, qui forme ainsi comme une sorte de console, dont le dévers est arrêté par le piton c passant dans le mamelon, sous l’œil de la penture. En D, est tracée la face de la penture sur la traverse haute t de la porte. En E, est tracée la coupe de cette traverse et des frises avec leurs couvre-joints. Par ce moyen, le poids de la porte ne risquait pas de faire fléchir l’embase du gond ou d’arracher son scellement.


Quand il s’agit de développer un vantail de volet ou de porte sur un parement éloigné de la feuillure, comme dans l’exemple fig. 22, en A, le mamelon du gond devant être placé en a, au milieu de la distance bc, il est clair que,