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le tracé des arcs des voûtes, les tâtonnements sont encore sensibles ; les méthodes ne sont pas franches et sûres comme à Paris. Il suffit, pour s’en convaincre, de jeter les yeux sur la figure 17, qui donne en A deux arcs doubleaux des chapelles du chœur, et en B un arc ogive de ces mêmes chapelles[1].

Ces tracés indiquent un sentiment fin de l’effet (et ces arcs en produisent beaucoup) ; mais la méthode est absente. Les deux arcs ogives et doubleaux provenant des voûtes hautes du chœur (car, ainsi que dans beaucoup de grandes voûtes de la fin du XIIe siècle, les arcs ogives et doubleaux donnent la même section), tracés en D, accusent une étude plus complète de l’architecture de l’Île-de-France, et reproduisent à peu près les profils des voûtes de Notre-Dame de Paris. Mais ces voûtes étaient élevées en effet quelques années après celles des chapelles, et les tâtonnements ont à peu près disparu. Il se manifeste dans ces derniers profils une tendance qui appartient à l’école bourguignonne gothique : c’est la prédominance des courbes sur les lignes droites dans le tracé des

  1. Tous ces profils sont tracés au dixième de l’exécution.