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étaient en mosaïques, et dataient du XIIe siècle[1]. L’autel est du commencement du XIIIe siècle, ainsi que son retable, qui existe encore en entier[2]. D. Doublet mentionne le pavage en mosaïque de cette chapelle, dont nous avons dernièrement retrouvé des portions en place ; il donne la légende de la châsse de saint Firmin conquise par Dagobert, légende qui était peinte sur le devant de l’autel entre l’arcature dont il était décoré[3]. Il parle de la châsse en bois doré posée derrière l’autel, et d’une certaine « bande de broderie au-dessus de l’autel, toute pourfilée de perles et enrichie de pierreries, de la longueur d’yceluy, à laquelle sont suspendues soixante branslans (glands) d’argent doré. »

Voici (14) la face de l’autel avec son retable en pierre sculptée et peinte, représentant le Christ au centre, avec les quatre évangélistes ; des deux côtés les douze apôtres avec leurs noms au-dessous. En commençant par la droite de l’autel, on lit : Simon, Bartholo-

  1. Une partie de ce pavage existe encore : c’est une mosaïque composée de pierres dures, porphyre, vert antique, serpentine, de pâtes colorées et dorées, et de petits morceaux de terre cuite (voy. Mosaïque).
  2. Le corps de l’autel a été coupé en morceaux lors des restaurations entreprises de 1830 à 1840 ; heureusement tous ces fragments existent encore, et peuvent être facilement recomposés à l’aide d’un dessin très-complet et détaillé de M. Percier.
  3. On voit dans le dessin de M. Percier l’indication de cette peinture, l’armée de Dagobert au siège de Picquigny, etc.