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plan de cette nef (43) se rapproche beaucoup de celui de la nef de la cathédrale d’Angoulême (fig. 41).


Mais, à Saint-Maurice d’Angers, la coupole a fait place à la voûte d’arêtes. Au commencement du XIIIe siècle, on élève les transsepts et le chœur, en suivant encore le système adopté au XIIe. L’architecture du Nord n’impose ici ni ses dispositions de plans, ni même son système de construction ; car ces voûtes d’arêtes sont plutôt des coupoles nervées que des voûtes en arcs d’ogives (voy. Voûte). Les nervures diagonales sont une décoration plutôt qu’un moyen de construction. Point de collatéraux, point de chapelles, une nef, des transsepts et un sanctuaire.

Saint-Front de Périgueux avait été l’origine de tous les monuments à coupole bâtis dans les provinces de l’Ouest pendant un siècle[1]. Mais, dans le Poitou et les provinces du centre, il s’était, dès le XIe siècle, formé une école de constructeurs dont le mode différait essentiellement de ceux adoptés par les architectes romano-byzantins de l’ouest ou par ceux du Nord. Une grande partie des églises romanes du Poitou, du Limousin, de la Saintonge, de la Vendée et même du Berry, possèdent une nef avec bas-côtés, dont les voûtes atteignent à peu près le même niveau ; celles

  1. Voyez le même ouvrage, et l’article Architecture Religieuse.