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avec flèches. Sur les quatre piles de la croisée, une tour existait dès le XIIe siècle ; elle fut rebâtie au XIIIe, puis continuée pendant les XIVe et XVe siècles, pour être terminée, pendant le siècle dernier, par une coupole avec lanterne.


Ces quatre piles de la croisée furent successivement enveloppées de placages pendant les XIIIe et XIVe siècles[1]. On remarquera la disposition des clochers romans de la façade occidentale ; ils sont complétement fermés à rez-de-chaussée et portent de fond ; c’est là une disposition normande, que nous retrouvons à Rouen, à Chartres même, encore indiquée à Béez et à Coutances (voy. Clocher)[2].

À Bayeux, il n’y a plus trace, dans le style de l’architecture, de l’influence française. Le mode normand domine seul ; c’est celui que nous retrouvons

  1. Par suite de ces constructions successives, faites d’ailleurs en matériaux peu résistants, des écrasements si graves se sont manifestés dans les quatre points d’appui, sous l’énorme charge qu’ils ont à porter, qu’il a fallu cintrer les quatre arcs doubleaux, étayer les piliers, et procéder à la démolition des parties supérieures.
  2. La cathédrale de Bayeux possède encore, des deux côtés du chœur, ses sacristies et salle de trésor, et, au nord de la façade occidentale, une belle salle capitulaire du XIIIe siècle (voy. Salle capitulaire).