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besoins, et les bruits belliqueux n’étant pas de nature à rassurer la pusillanimité du numéraire. Rien ne semblait plus… assis. Les plus lucides, les plus didactiques explications de la crise présente commençaient, elles-mêmes, à sembler peu nourrissantes aux intéressés. « — Les meneurs de la presse radicale, aiguillonnant sans cesse le taureau populaire, à la longue un concert d’explosifs, — de nouveaux et terribles explosifs, — pouvait, d’un moment à l’autre, troubler la paix publique. Oui. De récents procès, — où les accusés, appuyés d’un auditoire menaçant, avaient parlé de faire tout sauter, osant même prétendre, en pleine cour d’assises, que l’honorable président et ses assesseurs en tremblaient « SUR LEURS TIBIAS », — démontraient l’irritation des nécessiteux. Déjà, dans tels clubs des banlieues, on ne rêvait que de dynamiter, de panclas-