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solennité d’outre-tombe ; il était semblable à l’un des monstres familiers des plages désertes et des vagues maudites. Son corps, velu et farouche, se dressait, fumée plus foncée que l’ébène. Des plumes d’oiseaux de mer lui servaient de ceinture et de vêtements. — Autour de lui s’étendaient les espaces, peuplés par les Terreurs et l’infini des songes. Des serpents de feu tatouaient l’apparition : les cheveux, longs et gris, tombaient, hérissés, autour des épaules. Oh ! par quelle suite de pensées, d’impressions anciennes, pouvais-je en être venue à me le figurer, à le songer tel, si informe, si différent ! Il était debout, seul, parmi des rochers perdus, regardant au loin, sur la mer, comme attendant quelqu’un ; à son air impénétrable, je sentais que c’était le défunt plutôt que je ne le reconnaissais. Il aiguisait furtivement, derrière lui, un grossier coutelas de pierre…