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— Non, dit-il enfin, son souper est là.

— Bien, répliquai-je ; puisqu’elle est malade, je mangerai son souper ; cela lui fera du bien.

Et je me mis à rire de ce bon mot dans le sonore escalier.

Je n’étais certes pas arrivé aux deux tiers de la durée habituelle et régulière de mon rire, lorsque mon nom, prononcé d’une voix agonisante, me parvint à travers la porte la plus voisine sur le palier où je me trouvais.

Je me sentis mal à l’aise et je m’arrêtai court.

— Qu’est-ce que cela ? dis-je au valet.

— Ça ? dit-il, c’est la vieille dame… Il faut croire qu’elle vous connaît.

— Quel est le nom de cette dame ?

Mme Lenoir.

Mme Lenoir !… dis-je très bas après un silence. — Quoi ! la charmante et incompa-