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œuvres ! — De là leur façon de démontrer la justice de leurs opinions avec des coups et du sang ! de là leur impossibilité de comprendre l’Homme véritable, issu de l’En-haut ! Oui, vous dis-je, et croyez-le bien, le corps apparent n’est pas le réel ; il change d’atomes à chaque instant, il se renouvelle entièrement à chaque révolution de six ou sept mois ; il n’est pas, à proprement parler. Ce n’est que du devenir dans le Devenir. C’est sa forme, son idée, son unité impalpable qui est, et sur laquelle se superpose son Apparaître. Et l’une des preuves physiques de ceci, c’est que les physionomies se bestialisent ou s’illuminent aux approches de la Mort, d’une manière frappante, pour qui a, dans les prunelles, de quoi regarder !

— Mais, c’est l’Âme, tout bonnement, dont vous voulez parler, mon ami ! interrompis-je ;