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tement, les situations les plus scabreuses !… À frapper l’imagination du lecteur par un enchaînement de péripéties émouvantes — et logiques ! — où les personnages en relief (quoique appartenant aux bas-fonds de la société), élèvent le cœur, nourrissent l’esprit et calment les consciences les plus inutilement scrupuleuses.

Ses héros intéressent principalement en ce qu’ils ne meurent au recto que pour ressusciter au verso. Sur ces pages, que l’œil parcourt fiévreusement, se projettent à la fois les ombres vénérables d’Orphée, d’Homère, de Virgile et de Dante, — sinon de Chapelain, lui-même, — et, pour me résumer, cet homme, ce moraliste, représente, d’ores et déjà, la pure expression de l’Art moderne dans sa Renaissance et sa Maturité. Aussi est-il goûté de tous. Et moi-même, depuis cette époque d’exil aux îles Chinchas, j’avais