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sur mes vallées, âmes chariots dispersés, à la lune, à la rébellion future.

Vous, les coudes plongés dans les coussins, fatiguée et taciturne, et des pierreries éparses sur les peaux de lion à vos pieds, vous allez regarder et suivre au fond du miroir votre propre rêverie, pour tuer le temps.

Les musiciens se sont tus dans le palais. Des lances brillent, derrière les tentures, défendant l’entrée de la salle.

Le miroir est là, seul, violent, sincère, libre et magique ! S’il vous ennuie, vous ferez un signe encore. Je le repousserai dans l’ombre et me recroiserai les bras. Recevez, madame, mes hommages les plus respectueux.


rené d’anthas.


fin