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luire sur votre front ce signe inconnu qui annonce ceux dont la pensée, loin d’être obscurcie, dominée et bâillonnée par leurs passions, grandit et divinise toutes les émotions de la vie et dégage l’idéal contenu dans toutes les sensations qu’ils éprouvent. Ami, laissez-moi vous apprendre mon secret. La fatalité, d’abord si douloureuse, qui a frappé mon être matériel, est devenue pour moi l’affranchissement de bien des servitudes ! Elle m’a délivrée de cette surdité intellectuelle dont la plupart des autres femmes sont les victimes.

Elle a rendu mon âme sensible aux vibrations des choses éternelles dont les êtres de mon sexe ne connaissent, à l’ordinaire, que la parodie. Leurs oreilles sont murées à ces merveilleux échos, à ces prolongements sublimes ! De sorte qu’elles ne doivent à l’acuité de leur ouïe que la faculté de percevoir ce qu’il y a, seulement, d’instinctif et d’extérieur dans les voluptés les plus délicates et les plus pures. Ce sont les Hespérides, gardiennes de ces fruits enchantés dont elles ignorent à jamais la magique valeur ! Hélas, je suis sourde… mais elles ! Qu’entendent-elles !… Ou, plutôt, qu’écoutent-elles dans les propos qu’on leur adresse, sinon le bruit confus, en harmonie avec le jeu de physionomie de celui qui leur parle ! De sorte qu’inattentives non pas au sens apparent, mais à la qualité, révélatrice et profonde, au véritable sens enfin, de chaque parole, elles se contentent d’y distinguer une intention de flatterie, qui leur suffit amplement. C’est ce qu’elles appellent le