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LE MONT DES OLIVIERS.

Les verges qui viendront, la couronne d’épine,
Les clous des mains, la lance au fond de ma poitrine,
Enfin toute la croix qui se dresse et m’attend,
N’ont rien, mon Père, oh ! rien qui m’épouvante autant !


— Quand les Dieux veulent bien s’abattre sur les mondes,
Ils n’y doivent laisser que des traces profondes,
Et si j’ai mis le pied sur ce globe incomplet,
Dont le gémissement sans repos m’appelait,
C’était pour y laisser deux Anges à ma place
De qui la race humaine aurait baisé la trace,
La Certitude heureuse et l’Espoir confiant
Qui dans le paradis marchent en souriant.
Mais je vais la quitter, cette indigente terre,
N’ayant que soulevé ce manteau de misère