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places si animées, celui de sa population exubérante, bariolée, tapageuse, celui de ses églises pittoresques, celui de ses musées : le Pompéien et les sculptures surtout.

Après, allez à Pompéi, à Castellamare, à Sorrente, à Capri ; saturez-vous d’air, de soleil et de senteurs d’orangers ; montez au Vésuve : on y monte maintenant en chemin de fer : quelle horreur ! Montez à la chartreuse de San-Martino. Et vous ne pourrez vous arracher à ces merveilles.

Mais que dis-je ? Vous faites escale pendant quelques heures ; vous n’aurez qu’entrevu un coin de paradis.

Après l’Italie, nous voici pour de bon en Afrique avec Port-Saïd. Oh ! je ne dirai pas que le pays est beau ; non, il n’est pas beau. C’est le désert tout simplement : on l’a creusé, et tout le monde sait que la Méditerranée rejoint la mer Rouge ; or, comme celle-ci communique avec l’océan Indien et la mer de Chine, vous êtes bien dans le chemin.


Vue de Naples.

Port-Saïd, Ismaïlia, Suez, les trois étapes du grand canal. Saluez C’est tout de même le génie français qui a accompli cette belle œuvre. Et les grands bateaux passent à la file