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mère combien elle avait d’enfants pour occuper ses loisirs, car j’en voyais sortir de partout ; je n’en ai que quinze, me dit elle, et tous à part un, ont bonne envie de vivre. Les Acadiens vivent uniquement de chasse du produit de la pêche ne sont pas riches ; mais on voit avec plaisir une honnête aisance régner dans leurs maisons ; selon leur expression, ils ne savent pas ce que c’est de plaindre le pain. Ils n’ont qu’un regret, c’est de vivre loin du prêtre. « Qu’il nous est pénible, me disaient-