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sence du roi qui l’avoit relevé, et sous les auspices d’un dieu de paix et de concorde.


Sublime accord, solennelle alliance,
Quel dieu jaloux vous a rompus ?
Tous les cœurs des François s’ouvroient à l’espérance ;
Pourquoi leurs vœux ont-ils été déçus ?
Qui souffla la discorde au sein de ma patrie ?
Devois-tu si long-temps, reine des nations,
Flotter, au gré des passions,
Du despotisme à l’anarchie ?
Qui saura mettre un terme à nos dissensions ?
Quelle main ferme, ou quel génie,
Triomphant par les lois de tant d’opinions,
Avec la liberté liant la monarchie,
Nous fera voir encor la France réunie
Sur les débris des factions ?


Le despotisme uni à la gloire nous a fait jouir une fois de ce spectacle ; mais c’est calomnier la liberté que de la croire incapable de le reproduire. Toute la science du gouvernement se réduit désormais à ces deux principes : perpétuer les bienfaits de la résolution, et rejeter dans l’oubli ses erreurs et ses crimes. Que nous serviroit de nous appesantir sur des maux qu’il n’est plus en notre pouvoir de