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trouvent une patrie partout où il y a à dérober : U bi bene, ubi patria, telle-est leur maxime ; ils si accommoderont tout aussi bien de la résidence de Rome que de celle de Pékin, lorsqu’il y aura du butin à faire. Ils n’ont ni l’extérieur : agréable, ni les formes découplées, ’ni la jactance du voleur parisien : eussent-ils vécu un siècle dans Paris, ce seraient toujours des rustres ; les amis de Pantin leur reprocheraient toujours d’être bâtis comme des poignées rle sottises, et de ne ressembler à personne. La tenue et les manières, voilà leur côté faible ; ils n’ont point d’urbanité, et quoiqu’ils fassent, ils ne seront jamais parfumés de cette fleur d’atticisme dont l’odeur suave charme et enivre ce monde brillant et frivole, qu’on ne peut duper qu’après l’avoir séduit ; mais s’ils manquent de cet entre-gent, qui, sous quelques rapports, donne aux indigènes une certaine supériorité, en revanche ils ont plus de capacité : sous une enveloppe grossière, sous des dehors lourds en apparence, ils cachent une dose d’astuce et de finesse qui dans les entreprises de premier ordre, les rend propres à écarter les obstacles et à capter’la confiance des personnes réüéchies : que l’on consulte les archives du crime, tous les grands vols, —tous les vols