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par ses contorsions et les grimaces les plus burlesques, la satisfaction qu’il ressentait.

Lady Becoot et son- amant avaient logé pendant quelques mois rue Feydeau, chez une de ces dames qui, pour leur avantage et la commodité des étrangers, tiennent à la fois table d’hôte et d’écarté ; mais prévoyant des persécutions, à la nouvelle du débarquement des deux jumeaux, ’ — le couple adultère s’était réfugié à Belleville, où un général, des amis de la dame, leur avait donné Yhospitalité. On convint d’aller les relancer dans cet asile, et comme M. Becoot était pressé, ’ il fut décidé que l’on précipiterait le dénouement. Le lendemain était un dimanche, il devait y avoir grand dîner chez le général, et à la suite du repas, suivant l’usage de la maison, on devait y donner à jouer. Le duc de Modène, connu depuis long-temps pour un adroit. flibustier, avait donc un prétexte suffisant pour s’introduire dans une réunion où les Grecs étaient admis sans difficulté. Il ne laissa pas échapper l’occasion. S’étant transporté à Belleville, quand la soirée fut venue, il alla prendre place dans le salon du général, jusqu’à deux heures du matin, qu’il sortit pour rejoindre les deux frères,