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inconn¤, / homme, femme ou enfant, se présente I pour offrir de changer des pièces, il est prudent de faire la sourde oreille, et dangereux de se laisser tenter. Combien de changeurs, de buralistes de la loterie, de débitants de tabac, de boulangers, de marchands de vin, d’épiciers, I de bouchers eto., ont été dupes de ces adroits escamoteurs, qui s’attaquent plus particulièrement à tous les commerces- de détails., · Les careurs se font aisément reconnaître ; ’car des qu"’on ouvre le comptoir afin de choisir la monnaie qui leur convient, ils ne manquent pas d’y plonger la main, comme pour aider au ’triage, et indiquer les pièces dont ils s’accommoderont- Si, par hasard, le marchand a besoin d’aller dans son arrièrœbontique, pour leur I rendre sur une pièce d’or, ils le suivent et s’arrangent sibien qu’ils parviennent aussi à mettre la main dans le sac. Presque tous les careurs sont des Bohémiens, des Italiens ou des Juifs. La femme Camn, dont il est parlé dans les volumes précédents, était une careuse des plus habiles. Un jour elle entre chez un liquoriste, ~le sieur ’ Carlier, établi au marché Saint-Jacques ; madame Carlier était seule, la femme Caron de’ mande un flacon d’anisette, paie avec de l’or,