Page:Vidocq - Mémoires - Tome 2.djvu/85

Cette page n’a pas encore été corrigée

Belle-Rose, immense ! – Quels partis on y trouve pour le mariage. Quels partis ? superbes, monsieur Belle-Rose, superbes : la plus mince héritière a des millions de piastres. – Quelle vie on y fait ? – Une vie de chanoine, monsieur Belle-Rose.

— Vous l’entendez, dit le mari, je ne le lui fais pas dire.

La farce était jouée. M. Belle-Rose nous offrit de nous rafraîchir d’un coup de rhum : nous trinquâmes avec son épouse, en buvant à sa santé, et elle but à notre bon voyage : – Car je pense bien, ajouta-t-elle, que ces messieurs sont des nôtres ; cher ami, dit-elle à Fanfan, vous avez une figure comme on les aime dans ce pays-là : épaules carrées, poitrine large, jambe faite au tour, nez à la Bourbon. Puis, en s’adressant à moi : – Et vous aussi, oh ! vous êtes des gaillards bien membrés… – Et des gaillards qui ne se laisseront pas marcher sur le pied, reprit Belle-Rose ; monsieur, tel que tu le vois, a fait ses preuves ce matin. – Ah ! monsieur a fait ses preuves, je lui en fais mon compliment, approchez donc, mon pauvre Jésus, que je vous baise ; j’ai toujours aimé les jeunes gens,