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pendant les troubles de juin, pendant les missions, à l’enterrement du général Foy, à l’anniversaire de la mort du jeune Lallemand, aux écoles de droit et de médecine, lorsqu’il s’agissait de faire triompher les doctrines de la congrégation. On aurait pu m’apercevoir partout où il y avait foule ; mais qu’aurait-il été juste d’en conclure ? que je cherchais les voleurs et les filous où il est probable qu’ils viendraient travailler. Je surveillais les coupeurs de bourses, partisans ou non de la Charte, mais je défie qu’aucun empoigné pour cri qualifié séditieux ait pu reconnaître dans l’empoigneur l’un de mes agents. Il n’y a point d’échange possible entre le mouchard politique et le mouchard à voleurs. Leurs attributions sont distinctes : l’un n’a besoin que du courage nécessaire pour arrêter d’honnêtes gens, qui d’ordinaire ne font point de résistance. Le courage de l’autre est tout différent, les coquins ne sont pas si dociles. Un bruit qui dans le temps prit quelque consistance, c’est que, reconnu par un porteur d’eau, au milieu d’un groupe d’étudiants qui ne voulaient pas des leçons de M. le professeur Récamier, j’avais failli être assommé par eux. Je déclare ici que ce bruit n’avait aucun fondement. Un mouchard fut