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classes de la société qui se dérobent encore à la civilisation, ou plutôt qui sont sorties de son sein pour vivre à côté d’elle, avec tout ce qu’elle a de hideux. Je reproduirai avec fidélité la physionomie de ces castes de parias, et je ferai en sorte que la nécessité de quelques institutions propres à épurer, ainsi qu’à régulariser les mœurs d’une portion du peuple, résulte de ce qu’ayant été plus à portée de l’étudier que personne, j’ai pu en donner une connaissance plus parfaite. Je satisferai la curiosité sous plus d’un rapport ; mais ce n’est pas là le dernier but que je me propose, il faut que la corruption en soit diminuée, que les atteintes à la propriété soient plus rares, que la prostitution cesse d’être une conséquence forcée de certains malheurs de position, et que des dépravations si honteuses, que ceux qui s’y abandonnent ont été mis hors la loi pour la peine qu’elle devait infliger, comme pour la protection qu’elle réserve à chacun, disparaissent enfin ou ne soient plus, par leur impudente publicité, un perpétuel sujet de scandale pour l’homme qui comprend le vœu de la nature et sait le respecter. Ici, le mal vient de haut ; pour l’extirper, c’est aux sommités sociales qu’il est bon de