Page:Vidocq - Mémoires - Tome 2.djvu/423

Cette page n’a pas encore été corrigée


Un jour Fossard était en train de commettre un vol dans un appartement situé à un deuxième étage : ses camarades qui faisaient le guet à l’extérieur, eurent la maladresse de laisser monter le propriétaire, qu’ils n’avaient sans doute pas reconnu : celui-ci met la clef dans la serrure, ouvre, traverse plusieurs pièces, arrive dans un cabinet et voit le voleur en besogne : il veut le saisir ; mais Fossard se mettant en défense, lui échappe ; une croisée est ouverte devant lui, il s’élance, tombe dans la rue sans se faire de mal et disparaît comme l’éclair.

Une autre fois, pendant qu’il s’évade, il est surpris sur les toits de Bicêtre ; on lui tire des coups de fusil ; Fossard, que rien ne saurait déconcerter, continue de marcher sans ralentir ni presser le pas, et parvenu du côté de la campagne, il se laisse glisser. Il y avait de quoi se rompre le cou cent fois, il n’eut pas la moindre blessure, seulement la commotion fut si forte que tous ses vêtements éclatèrent.