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un cabinet, et là je lui tins à peu près ce discours : – Je suis chargé de vous avertir de la part de la police que vous devez être volé, le voleur qui a préparé le coup, et qui peut-être doit l’exécuter lui-même, loge dans votre maison, la femme qui vit avec lui vient même quelquefois s’installer dans votre comptoir, auprès de votre épouse, et c’est en causant avec elle, qu’elle est parvenue à se procurer l’empreinte de la clef qui sert à ouvrir la porte par laquelle on doit s’introduire. Tout a été prévu : le ressort de la sonnette destinée à vous avertir, sera coupé avec des cisailles, pendant que la porte sera encore entrebâillée. Une fois dedans, on montera rapidement à votre chambre, et si l’on redoute le moins du monde votre réveil, comme vous avez affaire à un scélérat consommé, je n’ai pas besoin de vous expliquer le reste. – On nous escofiera, dit le marchand de vin effrayé ; et il appela aussitôt sa femme pour lui faire part de la nouvelle. – Eh bien ! ma chère amie, fiez-vous donc au monde ! cette madame Hazard, à qui l’on donnerait le bon Dieu sans confession, est-ce qu’elle ne veut pas nous faire couper le cou ? Cette nuit même, on doit