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La société n’avait pas encore de but politique, ou du moins si elle en avait un, il n’était connu que des membres influents. Le but avoué était l’avancement mutuel : l’olympien qui s’élevait devait concourir de tout son pouvoir à l’élévation des olympiens qui étaient dans des grades inférieurs. Pour être reçu, si l’on appartenait à la marine, il fallait être au moins aspirant de seconde classe, et au plus capitaine de vaisseau ; si l’on servait dans les troupes de terre, la limite allait du colonel à l’adjudant-sous-officier exclusivement. Je n’ai pas entendu dire que dans leurs réunions, les olympiens aient jamais agité des questions qui eussent trait à la conduite du gouvernement, mais on y proclamait l’égalité, la fraternité, et l’on y prononçait des discours qui contrastaient beaucoup avec les doctrines impériales.

À Boulogne, les olympiens se rassemblaient habituellement chez une Mme Hervieux, qui tenait une espèce de café borgne peu fréquenté. C’était là qu’ils tenaient leurs séances et qu’ils faisaient leurs réceptions, dans une salle qui leur était consacrée. Il y avait à l’École militaire, ainsi qu’à l’École polytechnique, des loges qui étaient