Page:Vidocq - Mémoires - Tome 2.djvu/102

Cette page n’a pas encore été corrigée

c’est la faute de la muraille. – Oh ! il n’y a pas d’indiscrétion, repartit l’officier, qui, bien qu’un peu confus, se prêtait de bonne grâce à le relever, pendant que Pauline, Thérèse et la mère Thomas, étaient saisies d’un rire inextinguible. Dufailli une fois sur ses pieds, le capitaine se retira, et comme la chute n’avait occasionné ni contusion ni blessure, rien n’empêcha de nous livrer à la gaieté. À une heure du matin j’étais enseveli dans le plus profond sommeil, lorsque je fus subitement réveillé par un épouvantable vacarme. Sans soupçonner ce que ce pouvait être, je m’habillai en toute hâte, et bientôt les cris À la garde ! à l’assassin ! poussés par la mère Thomas, m’avertirent que le danger approchait de nous. J’étais sans armes, je courus aussitôt à la chambre de Dufailli, pour lui demander son briquet, dont j’étais assuré de faire un meilleur usage que lui. Il était temps, le gîte venait d’être envahi par cinq ou six matelots de la