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CHAPITRE X
DEPUIS LA PRISE DE FONTENAY, EN MAI 1793
JUSQU’À LA PRISE DE SAUMUR[1]
yant gagné si complètement la bataille et pris une
ville aussi considérable que Fontenay, chef-lieu du
département de la Vendée, les officiers pensèrent à
donner quelque forme à un pays dont la révolte prenait une
consistance réelle ; on imagina de créer un conseil supérieur[2],
On nomma l’évêque d’Agra président ; M. des Essarts père,
vice-président ; M. Carrière, procureur du Roi ; on y ajouta
plusieurs membres, et on en augmenta dans la suite le nombre ;
il y en eut jusqu’à une vingtaine. Voici les noms des plus intéressants :
de la Rochefoucauld[3], doyen ; Bernier[4], Bouras-
- ↑ 25 mai — 9 juin.
- ↑ Le conseil supérieur fut institué pour être le centre de la réunion de toutes les divisions de l’armée catholique, afin d’établir l’unité toujours si utile ; Charette fut invité à envoyer plusieurs personnes de son pays, précisément pour cette raison. Ainsi dès le commencement, le conseil eut l’administration civile générale dans tout le pays insurgé. (Note du manuscrit.)
- ↑ Jacques-Louis de la Rochefoucauld-Bayers, chevalier, seigneur de Beaulieu, né en 1717, marié le 18 août 1750 à Suzanne Poitevin du Plessy-Landry, décédé en 1797. (De Courcelles, Hist. généalog. et hérald.)
- ↑ Né à Daon, près Château-Gontier, le 31 octobre 1762, il fut baptisé le demain sous la désignation de « Étienne-Jean, fils d’Étienne Branchu, dit Bernier, tisserand. » Devenu évêque, il signait Étienne-Alexandre. Docteur en théologie,