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les frères de Cathelineau[1], le chevalier Duhoux[2], le chevalier de Beaurepaire[3] qui rejoignit à Bressuire, MM. de Couëtus[4], des Nouhes[5], de Dieusie[6], de Jousselin[7], de la Pelouze[8],

    dans la paroisse Saint-Pierre de Cholet, fut baptisé au May le 29 février 1756. C’est lui sans doute qui fut pris et condamné à mort par le tribunal criminel de Nantes, le 28 nivôse an II, 17 janvier 1794, sous la désignation de « Louis-François Villeneuve, âgé de trente-six ans, ayant commandé des Brigands dès le mois de mars. » Son père, Gabriel-Louis de Villeneuve, chevalier, seigneur de la Poizottière, baptisé au May le 17 août 1722, avait épousé Marie-Élisabeth des Herbiers de l’Étanduère et avait acquis en 1761 la seigneurie du Cazeau, dans la paroisse du May, près Cholet. Quoique âgé de 71 ans, il fit la campagne d’outre-Loire et périt à Blain, le 18 novembre 1793.

  1. Jean, l’aîné de la famille, né le 5 décembre 1756, tué à Savenay le 23 décembre 1793 ; Pierre, né le 27 décembre 1767, blessé près de Cholet, mort d’une fièvre putride au Pin-en-Mauge, en mars 1794 ; Joseph, né le 23 mai 1773, fait prisonnier à Chalonnes, exécuté à Angers le 27 mars 1793.
  2. Le chevalier Duhoux était neveu du général républicain du même nom, et cousin de M. Duhoux d’Hauterive, officier vendéen.
  3. Pierre-Marie-René Piet, chevalier, seigneur de Beaurepaire en Anjou, né à la Coussaye, près Bressuire, le 22 décembre 1771, fut un des plus brillants officiers de la Vendée. Il prit part à tous les combats de 1793 à 1796, et devint adjudant général de l’armée d’Autichamp. La Restauration lui donna le brevet de colonel de cavalerie et de chevalier de Saint-Louis. Il mourut à Poitiers le 8 février 1822. Sa mère, née de Feydeau, fut massacrée et son père fusillé à Savenay ; son oncle, guillotiné ; un de ses frères mourut en combattant, un autre en prison ; sa sœur échappa aux noyades de Nantes et sauva par son courage le dernier de ses frères ; elle a depuis épousé, à Poitiers, le comte de Lusignan.
  4. Jean-Baptiste-René de Couëtus de la Vallée, né à Nantes le 16 juillet 1744. Ancien page de la Reine, cornette de cavalerie, lieutenant en 1766, chevalier de Saint-Louis, démissionnaire en 1768. Il se battit en Vendée jusqu’aux préliminaires de la paix ; pendant la suspension des hostilités, il fut arrêté par surprise au Clouzeau, près Challans, et fusillé le 7 nivôse an IV, 28 décembre 1795.
  5. Alexis-Hilaire, fils d’Alexis-Henri des Nouhes et de Marie-Anne d’Aulx, né en 1756 à Pouzauges en bas Poitou, s’enrôla en 1777 au régiment de Condé-dragons ; congédié l’année suivante comme gentilhomme, il entra en 1779 dans les volontaires du chevalier de Larminat. En 1782 il épousa Jeanne-Madeleine Mercier de Marigny et quitta le service en 1791. Il se distingua dans la grande armée vendéenne, comme major de la division des Aubiers, et fut sabré dans les rues de Savenay.
  6. Chantal-Louis-Bieusie-Guy-Lancelot de Dieusie, né le 27 février 1773, à Sainte-Gemmes-d’Andigné, en Anjou. Ancien page du roi, il fit les campagnes de la grande armée vendéenne, puis passa en Bretagne où il commanda une troupe de Chouans. Il fut pris et massacré près de Laval, au mois d’août 1795.
  7. Louis-Charles-Emmanuel, marquis de Jousselin, né le 25 octobre 1774 à la Gaucherie-aux-Dames, paroisse de Montilliers, en Anjou. Il reçut en 1815 le brevet de colonel d’infanterie, chevalier de Saint-Louis, et mourut à Angers le 24 mai 1854.
  8. Camille-Abraham Carrefourt, chevalier, seigneur de la Pelouze en Saumurois, né à Lyon le 29 avril 1734, capitaine d’artillerie en 1760, chevalier de Saint-