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faits par ma grand’mère à diverses époques, écrits ou dictés et signés par elle, et conservés en volumes. Quand ils ont une certaine étendue, ils sont mis entre crochets [ ]. Il n’y a rien été ajouté[1].

M. de Barante avait accepté la mission de condenser le récit en lui donnant un style académique ; je me suis borné à retoucher des incorrections que l’auteur aurait fait disparaître, si le manque de confiance en soi-même ne l’avait arrêtée de revoir ces douloureux souvenirs avant la première publication. J’ai dû comme elle supprimer quelques jugements empreints de trop de franchise ou dus peut-être à la jeunesse de l’écrivain.

M’en tenant à son œuvre, je laisse entièrement de côté la rédaction de M. de Barante dont ma grand’mère écrivait : « La gloire littéraire de mon excellent ami a trop de titres pour que mes Mémoires puissent y contribuer. »


La Rochejaquelein.


Clisson, le 15 février 1887.




  1. J’ai recueilli de toutes parts des notes biographiques, forcément restreintes, sur chacune des personnes nommées ; recherches laborieuses et difficiles, car la plupart des figurants ont péri dans cette guerre, les registres des paroisses ont été détruits dans le pays insurgé, et, depuis un siècle, bien des familles ont disparu. J’ai cru inutile de reproduire les détails qui se trouvent dans de nombreux ouvrages, à l’honneur des chefs et des divers officiers de la Vendée. Je serai infiniment reconnaissant qu’on veuille bien encore m’envoyer les renseignements qui m’auront manqué pour cette édition.