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Gloire éternelle
Au vert printemps !
Hourrah ! J’entends
Sa ritournelle.

Au gai refrain
De la folie,
Le monde oublie
Ses vieux chagrins.

Bientôt Dieu même
Apparaîtra,
Hourrah ! hourrah !
Pourvu qu’on aime.


III


 
Isoline a senti son cœur se courroucer.
Adieu la vie esclave au château des Ténèbres !
Elle va lentement par les salles funèbres,
Et les portraits d’aïeux la regardent passer.

Isoline descend l’escalier de la dune ;
Isoline se penche et rêve sur les flots.
Une flamme d’orage avive ses yeux clos,
Et son vague sourire est tout fleuri de lune.