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à l’issue de Touscane. Tant se hasta la maladie qu’il pensa qu’il li convenoit partir de ce siecle, et fist et ordena son testament comme bon crestien, et eslut sa sepulture à Saint Denis en France avec son pere et ses autres amis, et donna bonne rente pour celebrer son anniversaire chascun an. Sa gent et sa mesniee le porterent à Saint Denis. Assez tost après l’enterrement delès son frere, la contesse sa femme, qui trop pou vesqui après la mort son seigneur, fu portée à une abbeïe de nonnains où elle avoit esleu sa sepulture ; et l’abbeïe si siet à iiii milles de Meleun sur Saine et est appellée Jarci[1]. La contée de Thoulouse et la contée de Poitiers descendi et vint au roy de France pour ce qu’il n’avoient nul hoir de leurs corps.


XV.
Comment le roy Phelippe, filz saint Loys, fu coronné à Reins[2].

L’an de grâce mil CC LXXI, droit à l’Assompcion

    logia comitum Tolosanorum de Bernard Gui (Rec. des Hist. des Gaules et de la France, t. XIX, p. 228) fait mourir Alphonse de Poitiers à Savone, le 21 août 1271. Cf. Guillaume de Puylaurens, Historia Albigensis (Ibid., t. XX, p. 775). Les Annales Genuenses le font mourir à Saint-Pierre d’Arena près de Gênes (Muratori, Rerum italicarum scriptores, t. VI, col. 553). Cf. Belissaire Ledain, Histoire d’Alphonse, frère de saint Louis, p. 100.

  1. Jarcy, Seine-et-Oise, arr. de Corbeil, cant. de Boissy-Saint-Léger, comm. de Varennes.
  2. Guillaume de Nangis, Gesta Philippi regis Franciæ, dans Rec. des Hist. des Gaules et de la France, t. XX, p. 488-489. Cf. Chronique de Primat, ibid., t. XXIII, p. 88-89. Dans la traduction on a souvent amplifié le texte latin.