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razins furent, par la volenté de Dieu, du regne de Sirie gettez ; et ycelle sainte terre fu sousmise en la main des Tartarins et en leur subjection. Et à Pasques ensivant, si comme l’en dist, en Jherusalem le service de Dieu les crestiens avec exaltacion de grant joie celebrerent.


XXX.
Du parlement le roy de France et de Aubert d’Alemaigne[1].

En celui an aussi, Aubert le roy des Romains et Phelippe le Biaux roy de France, environ l’Advent Nostre Seigneur[2], ou Val de Coulour ensemble assamblés[3], les nobles de l’un et de l’autre royaume, aliance, ilec assamblés confermerent, où ilec otroianz le roy Aubert et les barons et les prelas du royaume d’Alemaigne, fu dit et avoir esté octroié que le royaume de France, qui seulement jusques au fleuve de Muese, en

  1. Guillaume de Nangis, Chronique latine, dans Rec. des Hist. des Gaules et de la France, t. XX, p. 581. Cf. éd. Géraud, t. I, p. 308.
  2. Autre leçon de G. de Nangis (éd. Géraud) : « Circa festum sancti Andreæ. » Vers le 30 novembre.
  3. Sur ces conférences qui eurent lieu le 8 décembre 1299 dans la prairie de Quatrevaux, près du village de Rigny-Saint-Martin (Meuse, arr. de Commercy, cant. de Vaucouleurs), voir A. Leroux, Recherches critiques sur les relations politiques de la France avec l’Allemagne, de 1292 à 1378 (Bibliothèque de l’École des Hautes-Études), p. 103 et suiv., et Ch. Aimond, Les relations de la France et du Verdunois, p. 76-79. Cf. abbé Clouët, Histoire de Verdun et du pays verdunois, t. III, p. 42-49, et Alfred Hessel, Jahrbücher des deutschen Reichs unter König Albrecht I von Habsburg, p. 82.