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lesquiex, pape Boniface fist croiserie et envoia i grant ost de ceulz de Ytalie, et escommenia les ii devant diz de la Columpne et les reputa et condampna tant comme scismatiques[1].

[2]Et en yce meismes an, en la vielle cité, saint Loys, jadis roy de France, fu par le pape Boniface canonizié.

[3]En ycest an meismes, Aubert duc d’Austrie[4], en bataille tua Adulphe, le roy d’Alemaigne, et fu roy d’Alemaigne après li, et regna xii anz ou environ.


XXIV.
Comment le pape Boniface voult que ceulz qui se confesseroient aus Freres Prescheurs, qui se reconfesseroient à leurs prestres[5].

En l’an de grâce ensuivant, mil CC IIIIxx et XVIII[6],

  1. Cette phrase donne la traduction de la leçon publiée par Géraud. Dans le Rec. des Hist., on dit seulement : « inde (de Nepi) fugere cardinales compulit columnenses, qui apud Columnæ oppidum venientes, ibidem denuo sunt obsessi ».
  2. G. de Nangis, éd. Géraud, p. 300. Rec. des Hist., p. 579, cf. supra, p. 175, note 1.
  3. G. de Nangis, éd. Géraud, p. 304.
  4. Albert Ier d’Autriche, fils de Rodolphe de Habsbourg, élu empereur le 23 juin 1298, tua le 2 juillet suivant son compétiteur, Adolphe de Nassau, à la bataille de Goelheim (cf. Raynaldi, op. cit., t. IV, p. 254). Il régna jusqu’au 1er mai 1308, date où il fut tué par son neveu, Jean d’Autriche, prince de Souabe.
  5. Guillaume de Nangis, Chronique latine, dans Rec. des Hist. des Gaules et de la France, t. XX, p. 580. Cf. éd. Géraud, t. I, p. 303-304.
  6. Le 21 avril, « in privato consistorio » dit G. de Nangis (éd. Géraud).