yce fait encourroient ; de laquelle, fors ou peril de la mort, ne pourroient de nul estre absolz, fors que du pape de Rome ou de son commandement especial.
Et en ycesti an ensement, Emons[2] le frere au roy d’Angleterre, qui estoit envoié en Gascoigne contre la gent au roy de France mourut à Baionne ; après la mort duquel endementres que les villes et les chastiaus et les gens au roy d’Angleterre, de sa partie tenans, appareilloient à garnir de vitaille, Robert d’Artois, qui i pou devant fu envoié du roy de France, ilec estoit là venu[3]. Quant il entendi ce par ses espies, si les empeescha isnelement ; car comme il fussent viic à cheval et vm à pié, le gentil conte, avec sa gent qu’il amenoit toutevoies batailleurs, si fors envaï leur ost que les Gascoins fuirent, et les enchaça, et des greigneurs d’Angleterre à mort craventa bien c ou environ. Et ilec fu pris Jehan de Saint Jehan et Guillaume le jeune de Mortemer aveques autres nobles d’Angleterre, et furent envoiez aussi comme chaitis en France ; et donc le conte de Lincole et Jehan de Bretaigne
- ↑ Guillaume de Nangis, Chronique latine, dans Rec. des Hist. des Gaules et de la France, t. XX, p. 578. Cf. éd. Géraud, t. I, p. 294-296.
- ↑ Edmond, comte de Lancastre, frère du roi d’Angleterre, Édouard Ier.
- ↑ Sur l’expédition de Robert d’Artois en Gascogne en 1296, voir Hist. de Languedoc, nouv. éd., t. IX, p. 195-196. Cette expédition avait pour objet de délivrer Dax assiégée par les Anglais.