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gastée, aussi comme de nouviaux murs et de maisons et de sales et de belle et noble euvre rappareilla et la rendi en son temps aussi amendée et enrichiée ; et en moult de bonnes rentes l’acrut et leva. Par l’endoctrinement duquel et meismement de sa religion, les moines esmeuz et entechiez furent pluseurs à ce establiz et faiz abbez en divers moustiers. Après lequel fu abbé de Saint Denis monseigneur Regnaut Giffart de la nascion de Paris[1].


II.
Comment le roy de Chipre fu coronné[2].

En l’an de grâce après ensuivant, mil CC IIIIxx et VII, à Acre, la cité de Sirie, le roy de Chipre[3] se fist, ou prejudice du roy de Cecille[4], coronner en roy de

  1. La mention du successeur de Mathieu de Vendôme et le début de ce paragraphe nous font connaître la famille de manuscrits de la Chronique latine de G. de Nangis utilisée par les Grandes Chroniques (cf. éd. Géraud, t. I, p. 269, notes 1 et 2). Ce sont les manuscrits qu’ont suivis les éditeurs du Rec. des Hist. des Gaules et de la France, t. XX.
  2. Guillaume de Nangis, Chronique latine, éd. du Rec. des Hist. des Gaules et de la France, t. XX, p. 571. Cf. éd. Géraud, t. I, p. 269-270.
  3. Henri II qui succéda à Jean Ier, mort en 1285.
  4. G. de Nangis, dans sa Chronique latine (éd. Géraud, t. I, p. 250), nous apprend qu’en 1278, Marie, fille de Bohémond IV, prince d’Antioche, et petite-fille par sa mère d’Amauri de Lusignan et d’Isabelle, reine de Jérusalem, retirée en France, avait cédé à Charles, roi de Sicile, tous ses droits sur le royaume de Jérusalem, moyennant une somme de 4,000 livres tournois qui lui serait payée chaque année pendant sa vie sur les revenus du comté d’Anjou.